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mercredi 9 janvier 2013

CHÂTEAU DU DUC DE BRETAGNE



 CHATEAU DU DUC DE BRATAGNE  ****



Le château des ducs de Bretagne est un ensemble architectural situé à Nantes, constitué d’un rempart du XVe siècle et d’édifices divers bâtis du XIVe au XVIIIe siècle, classé monument historique depuis 1840.
Après avoir été résidence ducale sous le duc François II et la duchesse Anne, le château est devenu une forteresse royale, siège du gouverneur de Nantes et prison royale, puis caserne à partir du XVIIIe siècle.
Devenu propriété de la ville de Nantes en 1915, le château est affecté à un usage touristique et muséal depuis 1924, notamment sous la direction de Joseph Stany-Gautier, conservateur jusqu’en 1969. De 1990 à 2007, le château a bénéficié d’une rénovation de grande ampleur et est depuis le siège d’un nouveau musée consacré à l’histoire de Nantes.


Histoire du château de Nantes

XIIIe siècle, le premier château

À partir de 1207, Guy de Thouars, veuf de Constance, duchesse de Bretagne et à ce titre régent du duché, fait construire le premier château dit « de la Tour Neuve » au pied de l'enceinte gallo-romaine de la ville alors circonscrit à l'actuel quartier du Bouffay, remplaçant ainsi le château du Bouffay. Il s'agit d'une tour circulaire en schiste de vingt mètres de diamètre. Guy de Thouars cherche à affirmer le pouvoir des ducs face à celui des évêques de Nantes. Pierre Mauclerc (époux de la duchesse Alix de Thouars, fille de Guy de Thouars) et son fils Jean Ier de Bretagne étendent les fortifications de la cité et agrandissent le château. Élément essentiel du système défensif de la ville, il protège un bras de la Loire, lieu d'intenses activités commerciales1
.
 

 Du XVIe au XVIIIe siècle
Sous les ducs Claude de France, François III et Henri, François Ier de France est usufruitier du duché. Sous son impulsion et au cours des XVIe et XVIIe siècles, le château est choisi comme résidence bretonne des rois de France. Un lieu de prestige qui place Nantes au rang des grandes villes de province, mais qui surtout est un moyen d'affirmer la mainmise de la monarchie française sur ce lieu symbolique1.
Le rôle militaire du château n'a pas disparu. Ainsi, à partir de 1582, dans un contexte de guerres de religion, le duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne, renforce les défenses du château. Soucieux de protéger la ville contre les attaques protestantes venant du Poitou, il fait édifier une terrasse d'artillerie et deux ouvrages de défense en forme d'éperon, appelés bastions. Ces derniers sont équipés de terrasses pour recevoir les canons. Au XXIe siècle, ces transformations ne sont plus visibles qu'au bastion nord et à la Courtine du Levant, où Mercœur a fait apposer ses emblèmes1

 


Façades extérieures

Entrée entre la tour du Pied-de-Biche et de la Boulangerie, surmontée du campanile
  • les accès : l'entrée principale, situé place Marc-Elder, point vulnérable de la forteresse, possède une herse et deux portes protégées par des ponts-levis à bascule (une grande pour le passage des charrettes et des cavaliers, une plus petite pour le passage des hommes à pied), qui furent récemment restitués lors de la restauration du château. Les deux autres entrées fortifiées historiques, moins connues, sont la poterne de la Loire, sur la façade sud du château, construite par Anne de Bretagne entre 1491 et 1494, et le pont de Secours, sur la façade nord. Ces deux entrées furent également remises en service lors des travaux de restauration.
  • les tours du Pied-de-Biche et de la Boulangerie : ces tours jumelles datent de 1466, année de construction du château par François II. Elles encadrent et protègent l'entrée principale par le pont-levis. La tour de la Boulangerie porte les armes de la duchesse, un écu d'hermine, surmonté de la couronne ducale. Une devise y est également inscrite : « Amavi » (« j'ai aimé » en latin). Il s'agit d'une libre déclinaison (tardive) de la devise des ducs de Bretagne Monfort et de l'ordre de l'Hermine « À ma Vie ». La devise personnelle d'Anne de Bretagne en qualité de reine de France est la formule béarnaise « Non mudera », je ne varierai pas. Quant à la devise personnelle de son père François II, on pense qu'il s'était choisi l'écrit épicurien gravé à l'intérieur d'un bijou de son trésor « Il n'est trésor que de liesse ».
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 Après avoir logé princes, cours et rois, l'édifice, peu à peu délaissé, change d'usage, devient caserne et prison. Il va subir différents dommages ainsi que des transformations importantes : incendie du Grand Gouvernement en 1670 et reconstruction dans le style classique de l'époque sur ordre de Louis XIV4 ; transformation du château en arsenal au XVIIIe siècle, avec construction du bâtiment du Harnachement pour abriter l'artillerie4 ; explosion de la tour des Espagnols le 25 mai 1800, entraînant la destruction de la chapelle et des archives.

 

 


 
 


 


 

 


 

 
 

 


1 commentaire:

Chartier Jules Michel a dit…

je ne connais pas, malheureusement, pourtant je suis passé de temps en temps par là, manque de temps ! j' ai aussi été à la chambre de commerce et autres pour des contacts, et sans avoir eu le temps de visiter cette ville surprenante, merci pour cette visite du château
cordialement